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La plateforme ouverte

Pendant de nombreuses années, le domaine de la sécurité physique est resté propriétaire. Chaque fabricant développait et utilisait son logiciel et protocole qui avaient la capacité, de gérer uniquement les matériels de leurs propres gammes. Ainsi, lorsque vous visitiez une salle de contrôle dans les années 90, une chose sautait aux yeux : une multitude d’écrans et de logiciels dédiés à chacun des systèmes. Il était impossible à cette diversité d’équipements installés sur un site d’échanger des données entre eux par manque d’interface. C’est seulement vers le milieu des années 2000 que la notion d’ouverture et d’interfaçage commencèrent à apparaître. De la même manière que la technologie IP commençait à remplacer l’analogique, cette nouvelle façon de concevoir la gestion de la sécurité s’est ensuite propagée jusqu’à devenir un indispensable. Un grand nombre d’acteurs revendique désormais de disposer de plateformes ouvertes.

Mais qu’est-ce vraiment une plateforme ouverte ?

L’objectif de cette publication n’est pas de répondre dans l’absolu à cette question, ni d’argumenter sur la pertinence des points de vue déjà exprimés sur ce sujet, mais plutôt de donner notre vision qui guide notre politique et en particulier le développement de notre plateforme AppVision™.

ouverture & interopérabilité : définitions

Ce passage d’un monde cloisonné en silos à un écosystème interconnecté trouve une origine simple : le client final, à travers son besoin de simplifier ses postes de contrôle et son souhait de valoriser les investissements réalisés.
Ces utilisateurs finaux se retrouvaient face à deux situations :

Dans le premier cas, pour chaque technologie (vidéosurveillance, contrôle d’accès, intrusion), les utilisateurs finaux disposaient de systèmes hétérogènes qui ne pouvaient pas communiquer entre eux. Un exemple : un détecteur de fumée déclenche une alarme et la transmet au logiciel de supervision incendie. L’opérateur reçoit l’information, mais ne dispose pas de visuel pour confirmer. Pour cela, il doit regarder sur un autre écran, celui dédié à la vidéo, trouver la caméra la plus proche du détecteur en alerte et vérifier. Cette configuration générait des difficultés d’exploitation et des surcoûts liés à la nécessité de disposer d’opérateurs formés à tous les systèmes.
Dans l’autre cas, le client faisait le choix d’une marque unique pour faciliter les opérations. Cependant, lorsqu’il souhaitait faire évoluer son installation en ajoutant une nouvelle technologie, il se retrouvait face à un dilemme : rester chez ce fabricant quitte à ne pas disposer de l’ensemble des fonctionnalités souhaitées ou choisir une application tierce, en perdant l’interopérabilité au sein de son installation.

Ces nouveaux enjeux du marché de la sécurité ont obligé les fabricants de matériels et logiciels à évoluer sur ce point. Tous ont intégré aujourd’hui ce besoin d’ouverture dans leurs produits.

À tel point qu’après ces années de transition, une grande majorité des fabricants ou éditeurs de logiciels revendiquent le fait de disposer d’une plateforme ouverte.

Voici les définitions de l’ouverture d’un système ou d’une application que nous pouvons trouver communément :

« Un système qui possède un point d’entrée type API ou SDK permettant de développer des interfaces appelées drivers pour connecter des systèmes tiers et communiquer avec eux »
et
« Un système qui fonctionne nativement avec des protocoles standards »

Nous constatons ainsi que la notion d’ouverture est intimement liée à celle d’interopérabilité. Si vous connectez deux systèmes ensemble, c’est pour les faire interagir, c’est-à-dire, récupérer et/ou transmettre des données ou des commandes.
Le niveau d’interopérabilité entre deux systèmes connectés dépend donc des possibilités offertes par l’interface de chaque système.
Pour évaluer le niveau d’ouverture d’un système, il faut regarder les possibilités d’interopérabilité qu’il offre : permet-il d’accéder à une majorité des fonctions et informations ? Autorise-t-il l’accès à un nombre très restreint de fonctionnalités ?

Notre vision de l'ouverture

En tant qu’éditeur de plateforme ouverte, créer de l’interopérabilité est notre raison d’être. De notre point de vue, l’ouverture c’est tout d’abord maximiser les possibilités de notre SDK*. En entrée, il récupère d’un système tiers tous les évènements disponibles. En sortie, il permet également d’exposer toutes les capacités de notre plateforme vers un autre système. L’ouverture d’un SDK, c’est la capacité à s’interfacer avec n’importe quel système ou application disposant d’un protocole.
Notre vision de l’ouverture va bien au-delà : c’est faire en sorte que notre plateforme, AppVision™, soit personnalisable à 100 % et que nos partenaires soient 100 % autonomes.
C’est pourquoi, nous partageons avec nos partenaires l’intégralité des outils nécessaires à la personnalisation de notre plateforme et son extension aussi bien du côté client, que côté serveur pour :

  • Réaliser les IHM les plus adaptées aux opérateurs
  • Développer les drivers de communication dont ils ont besoin
  • Développer les fonctionnalités nécessaires pour répondre aux spécifications projets sans nécessité d’accéder et modifier le code source
  • Développer des extensions spécifiques adaptées aux métiers ou aux secteurs d’activité de nos partenaires

*Un kit de développement logiciel (SDK, Software Development Kit)

comment cela se traduit dans AppVision™ ?

Chez Prysm, nous nous concentrons sur le développement d’AppVision™, la formation associée, le support technique ponctuel et le développement de drivers. Les projets, ce sont nos partenaires qui les réalisent.

L’ouverture, c’est encourager nos partenaires à adapter AppVision™ pour créer un maximum de valeur ajoutée et de retour sur investissement pour leur client.

C’est aussi leur fournir tous les outils, notamment le configurateur, les scripts, le moteur d’asservissement et le SDK, pour développer leur propre version OEM d’AppVision™ sans surcoûts, assurant ainsi la réussite de leurs projets ou le développement de business dans un marché ciblé.

L’ouverture, c’est également garantir au client final qu’il n’a pas une version spécifique uniquement maintenable et modifiable par le partenaire qui lui a fourni. En effet, les personnalisations ne se font jamais avec le code source. Elles sont réalisées grâce à des outils accessibles à tous.

L’ouverture, c’est choisir un business model qui rassure nos partenaires : nous ne serons jamais en compétition avec eux sur des projets.

L’ouverture, c’est aussi simplifier au maximum la mise en œuvre du logiciel et garantir que son déploiement et sa configuration sont réalisables par un très grand nombre et pas uniquement par un cercle d’initiés.
C’est garantir à nos partenaires et leurs clients finaux qu’ils peuvent compter sur une communauté d’utilisateurs pour les accompagner dans leurs projets et, si nécessaire, réaliser des développements spécifiques. Tout cela, en totale indépendance de Prysm.

Enfin, l’ouverture c’est promouvoir et favoriser l’émergence d’une communauté technique au sein de laquelle chaque partenaire peut valoriser ses développements réalisés dans AppVision™ et trouver les informations et ressources nécessaires pour réaliser ses projets.

Vous l’avez certainement compris, la notion d’ouverture pour nous est bien plus qu’une volonté de répondre à un enjeu du marché d’interconnecter et d’interopérer des systèmes. C’est une philosophie, qui est à l’origine de la création de Prysm, qui s’est perpétuée jusqu’à aujourd’hui et continuera demain.